>>
|
№ 75824
>>75821
C'est sans doute encore plus compliqué. Macron a beau se croire libéral, c'est un putain d'autocrate dans les faits (ce couvre-feu justement, les attestations+amendes, etc). Il tient un discours contradictoire à base de "les libertés individuelles oui, mais les gens sont cons" (ce qu'il minimise dans ses interventions officielles en parlant de minorité, mais ça ressort régulièrement). La suite logique c'est de décider et imposer à la place des "gens". Donc de faire de l'autoritarisme sous couvert d'appel à la responsabilisation. Et ça marche en partie, puisque ceux à qui on demande de se "responsabiliser" sont des gens qui acceptent de suivre des directives modérément gênantes et qui acceptent mieux ces formes d'autorité d'une manière générale. Cela permet en plus de reconstruire le discours préféré de l'extrême-droite : "nous" (ceux qui respectons les consignes" et "eux" (ceux qui ne le font pas et qui nous mettent en danger).
À la fois par réactance, et parce qu'il y a deux poids deux mesures (les politiques, les bourgeois, font ce qu'ils veulent durant le confinement et le couvre feu, ils en sont à un stade ou l'impunité leur est due et ils ne comprennent même pas que ça énerve les gens de les voir s'asseoir sur les décisions qu'ils imposent à autrui), globalement les gens s'en branlent et font ce qu'ils peuvent pour continuer de vivre.
Autant durant le premier confinement j'avais fait partie des gens qui ralaient que les parisiens et lyonnais qui en avaient les moyens (télétravail possible+résidence secondaire) venaient s'enfuir à la campagne, quasi épargnée par l'épidémie en mars. Autant par la suite j'ai accueilli mes potes qui étouffaient en ville, quitte à leur éditer de fausses attestations de stage pour qu'ils puissent me rejoindre. C'est pas le confinement en soi qui rend la situation intenable, c'est le confinement "deux poids deux mesures" (bourgeois vs reste de la population, emploi vs vie privée/loisirs), et surtout le confinement sans date de fin annoncée.
Comme quand un train ou un métro s'arrête en pleine voie, la situation est beaucoup plus tenable quand on a une idée de combien de temps ça va durer. C'est de l'empathie. Qualité dont la classe politique est totalement dénuée.
|